Florent Stosskopf est un peintre autodidacte basé en Bretagne, dont le travail détourne avec finesse les thèmes et archétypes classiques de l’histoire de l’art à travers un regard contemporain, évoquant Jonas Wood, Guy Yanai, Hillary Pecis ou Paul Wackers. Par l’usage de couleurs vives et d’un tracé net et précis, ses natures mortes complexes et ses scènes florales puisent aussi bien dans l’Antiquité classique, le baroque et le modernisme que dans son propre répertoire iconographique.
L’érudition de Stosskopf vis-à-vis de l’art et de son canon devient la matière même de ses peintures : une forme de commentaire autoréflexif sur les outils pédagogiques qui ont façonné son apprentissage. Autrement dit, ses « outils d’apprentissage » deviennent le sujet de ses œuvres. Des livres d’art consacrés à Picasso, Matisse ou à des artistes contemporains dits blue-chip apparaissent dispersés dans des intérieurs denses mais figés. Ces espaces sont-ils ceux de l’artiste lui-même, nous offrant un aperçu intime de la vie et des recherches d’un jeune artiste désireux de s’inscrire dans une histoire plus large ? Ou relèvent-ils de récits fictionnels, soigneusement construits à partir de ses propres découvertes et avancées artistiques ?
La grande planéité de ses œuvres fait référence à sa « vie antérieure » de graphiste, mais c’est précisément cette sensibilité qui confère à ses peintures une énergie vibrante et une véritable joie de vivre. Construites comme des collages, ses compositions utilisent des couleurs saturées, suppriment les ombres afin d’accentuer leur stylisation et leur déconnexion du réel, traduisant le monde tridimensionnel en aplats de couleurs et lignes franches, tout en conservant une forte complexité visuelle.
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Florent Stosskopf is a self-taught painter based in Brittany, France, whose work deftly subverts traditional art-historical themes and archetypes through a contemporary perspective, reminiscent of Jonas Wood, Guy Yanai, Hillary Pecis, or Paul Wackers. Through the use of bright colours and razor-sharp line-work, his complex still lives and floral scenes borrow from the annals of Classical Antiquity, the Baroque movement, and Modernism as well as his own repertoire of imagery.
Stosskopf’s erudition toward art and its canon becomes fodder for his paintings; a sort of self-reflexive commentary on the very pedagogical tools that have kept the artist at bay are thereby dissected – or rather, the very compositional tools used for his paintings. That is to say his ‘learning tools’ become the material for his works. Art books on Picasso, Matisse, and contemporary ‘blue-chip’ artists are depicted as strewn haphazardly about a busy, albeit still interior space. Do these spaces belong to the artist himself, offering us a unique glimpse into the life and pursuits of a passionate young artist eager to engage in a greater context? Or are they fantastical narratives, carefully crafted based on his own artistic discoveries and advances?
The sheer flatness of the works references Stosskopf’s so-called ‘former life’ as a graphic designer, but it is precisely that sensibility that lends itself to such vibrant paintings, teeming with energy and joie de vivre. Constructed like collages, Stosskopf’s paintings use saturated and vibrant colours, remove shadows to heighten both their stylized and disconnect from reality, translating the three-dimensional world into block colours and flat lines, all while retaining the complexity of the image.
